23 août 2006

Re : Rapport du comité d'éthique 1999 de la UHMS :
Échange entre la Dre Evelyn Chan de la UHMS et David Freels de la liste de discussions ''HBOTForMedicaid''

Dr Chan :
" Je voudrais pouvoir être plus utile, mais en fait je ne peux pas, puisque ma mémoire est incapable de se rappeler d'autre chose. Je me souviens de trop peu de détails pour pouvoir répondre à vos questions. Je me rappelle, cependant, que l'ébauche a été présentée en 1999 (comme vous le mentionnez) à Boston et que, bien que le rapport final ait été publié en 2001, dans les faits le rédacteur a eu un retard d'environ 2 ans entre le moment où j'ai soumis le rapport final et la date de la publication. Je ne sais pas à quoi était dû le retard et j'avais supposé réellement que le rapport ne serait jamais publié. Ainsi, j'avais oublié ce rapport jusqu'au jour où le rédacteur m'envoya, environ 2 ans plus tard, une copie de l'article sous presse pour réviser et corriger. À ce moment-là, j'avais seulement corrigé la grammaire. Ainsi, je n'ai pas regardé ces documents depuis environ 7 ans. "

David Freels :
Dr Chan,
je vous encourage à essayer plus fort de vous rappeler la séquence des évènements relativement au comment et pourquoi des parties du rapport du comité d'éthique 1999 de la UHMS ont été supprimés du document qui est devenu ''Dilemmes éthiques en médecine hyperbare''.

Je vais me rapprocher un peu plus du but de ma correspondance. Je pense que la direction de la UHMS vous a utilisé pour créer en quelque sorte un amortisseur moral, pour leur enlever un peu de vapeur en raison de pratiques médicales clairement non éthiques de la part de la UHMS.

De plus, parce que votre nom est en haut de la liste des auteurs du rapport du comité d'éthique de la UHMS de 1999, mais également de ''Dilemmes éthiques en médecine hyperbare'', il est possible que votre crédibilité comme éthologue médical soit compromise en raison de votre implication avec la UHMS. J'essaie de comprendre clairement le processus par lequel le rapport du comité d'éthique de 1999 de la UHMS est devenu ''Dilemmes éthiques en médecine hyperbare'' - dans le contexte de quelles contributions et non-contributions ont été faites par toutes les personnes impliquées dans le comité d'éthique.

Les suppressions à votre rapport de 1999 contredisent directement les interprétations généralement entretenues relativement à "l'étude de Collet" de 2001 [Lancet. 24 fév. 2001; 357(9256):582-6.], étiquetée à sa publication comme la première étude randomisée, à double insu et contrôlée sur l'OTH pour des enfants atteints de paralysie cérébrale. La référence de l'AHRQ que vous avez citée dans votre réponse documente encore davantage cette fausse interprétation très répandue.

En fait, c'était ce même rapport de l'AHRQ que le Medicaid de Géorgie a cité en 2005 dans son rejet de notre demande déposée en 1999 pour le remboursement de l'OTH pour notre fils de 12 ans qui a la paralysie cérébrale. Jimmy a reçu de l'hyperbare pour la première fois alors qu'il avait cinq ans. L'imagerie cérébrale fonctionnelle avant/après les traitements a confirmé les améliorations.

Nous avons demandé le remboursement de l'OTH par le Medicaid pour la première fois en 1999, mais on nous l'a refusé trois fois. Nous avons par la suite eu une audition en 2000 devant un juge de l'ordre administratif (JOA), où nous avons perdu. Nous sommes allés en appel et avons gagné. L'État a alors fait appel à la cour d'appel d'État de la Géorgie. En 2002, nous avons encore gagné, et la cause a été renvoyée de nouveau au Medicaid de Géorgie pour une décision. Ils ont finalement pris leur décision trois ans plus tard, mais nous avons encore été déboutés. Cette fois le Medicaid de Géorgie a cité le même rapport de l'AHRQ que vous avez joint à votre réponse et mettez également en référence dans votre CV (http://www.uth.tmc.edu/schools/med/imed/general/Chan%20CV-0805.pdf#search=%22%2\ 2Evelyn.C.Chan%40uth.tmc.edu%22%22).

Nous avons eu une autre audition le 15 juin 2006 devant le même juge qu'en 2000. Nos experts témoins étaient les Drs Paul Harch, Michael Uszler, radiologiste, et Pierre Marois (le Dr Marois était le chercheur principal jusqu'à ce que le gouvernement canadien le force à se tasser et le remplace par Jean-Paul Collet). Le 9 août 2006, le même juge qui avait rejeté notre demande en 2000 a trouvé la thérapie à l'oxygène hyperbare "nécessaire pour corriger ou améliorer" les dommages neurologiques de notre fils.

Cependant, des milliers et des milliers d'enfants ayant des traumatismes cérébraux se sont vu refuser l'accès à OTH en raison de la fausse interprétation de l'étude de Collet, comme c'est le cas avec le rapport de l'AHRQ. Bien qu'environ dix États aient changé leur politique de remboursement de Medicaid, des milliers ne sont toujours pas traités. Je suis au courant, parce que je suis le modérateur d'un groupe Yahoo de 1 300 membres qui a été créé spécifiquement pour aider les parents à utiliser la loi du Medicaid pour aider leurs enfants. Visiter http://groups.yahoo.com/group/medicaidforOTH.

L'étude de Collet comptait deux groupes de traitement : un groupe a reçu de l'air ambiant à 1,3 ATA, alors que le deuxième groupe a reçu 100 % d'oxygène à 1,75 ATA. On a noté des améliorations significatives dans les deux groupes.

En septembre 2000, six mois avant la publication de l'article de Collet, Jean-Paul Collet, l'auteur principal, était un conférencier invité à la réunion annuelle de l'American Academy of Cerebral Palsy and Developmental Medicine (AACPDM) à Toronto, Canada où il a affirmé que les améliorations dans le groupe 1,3 étaient dues à l'effet placebo et/ou à un effet de participation.

Selon l'information de votre rapport de 1999, le groupe 1,3 ATA a clairement reçu la thérapie - ce qui expliquerait pourquoi les enfants ont connu des améliorations aussi significatives. Ce qui signifiait qu'il ne s'agissait pas d'un effet placebo ou de participation, mais bien d'une thérapie.

L'information de 1999 qui a été supprimée de l'article paru en 2001 explique également pourquoi il est actuellement impossible scientifiquement, physiquement et moralement d'entreprendre une étude randomisée, à double insu, contrôlée par placebo sur la thérapie à l'oxygène hyperbare pour des enfants atteints de paralysie cérébrale.

Ce fait scientifique pourrait aider les neurologues pédiatriques à mieux comprendre comment fonctionne l'OTH. Au lieu de cela, nous sommes maintenant confrontés à une confusion rancunière. L'étude de Collet a été largement mal interprétée, et a empêché des milliers d'enfants atteints de traumatismes cérébraux d'avoir accès à l'OTH.

Si tous les membres du comité d'éthique de la UHMS ont vu votre rapport de 1999, alors ils savaient, 18 mois avant sa publication, ce qui s'est réellement produit dans l'étude de Collet.

Les 15 membres du comité d'éthique de la UHMS n'ont rien dit pour clarifier la confusion entourant l'étude de Collet après qu'elle fut finalement publiée - au détriment des milliers d'enfants atteints de traumatismes cérébraux.

Mais ce qui est peut-être encore pire - d'un point de vue éthique - à la conclusion de l'étude de Collet, les données brutes n'ont jamais été passées en revue par les chercheurs impliqués. Au lieu de cela, Collet, le chercheur principal, a formé "un comité scientifique consultatif" simplement pour décider de la signification des résultats de l'étude.

Seulement un des membres du "comité scientifique consultatif" de Collet avait de l'expérience avec la thérapie à l'oxygène hyperbare. Il s'agit du Dr Wayne Evans, M.D. Le Dr Wayne Evans, M.D. a également été sur votre comité d'éthique de la UHMS. Le "comité scientifique consultatif" de Collet s'est réuni en janvier 2000 pour interpréter les résultats de l'étude de Collet - soit six mois après que vous ayez présenté le rapport du comité d'éthique de la UHMS de 1999 à Boston.

Quelques questions qui nécessitent vraiment des réponses :

1. Avant la publication en novembre 2001 de ''Dilemmes éthiques en médecine hyperbare'', saviez-vous que Wayne Evans, qui était membre du comité d'éthique de la UHMS avait également fait partie du "comité scientifique consultatif" de Collet, où il a interprété les résultats de l'étude de Collet ?

2. Était-ce un conflit d'intérêt pour le Dr Evans d'être un membre du comité d'éthique de la UHMS au même moment qu'il était également un membre du "comité scientifique consultatif" de Collet ?

3. Était-ce éthique ou non éthique pour le Dr Evans d'être un membre du comité d'éthique de la UHMS au même moment où il était également un membre du "comité scientifique consultatif" de Collet ?

4. Comme auteure principale du rapport du comité d'éthique de la UHMS de 1999 et de ''Dilemmes éthiques en médecine hyperbare'', était-ce éthique ou non éthique de votre part, Dr Chan, de ne pas révéler dans le rapport de 1999 ou dans l'article final de 2001 que le Dr Evans était un membre du comité d'éthique de la UHMS, au même moment où il était également un membre du "comité scientifique consultatif" de Collet ?

5. Était-ce éthique ou non éthique pour chacun des 15 membres du comité d'éthique de la UHMS de demeurer silencieux quand l'étude de Collet fut publiée et de ne pas révéler publiquement le contenu du rapport de 1999 d'abord présenté lors de la réunion de 1999 à Boston ?

Une copie de ce courriel a également été acheminée aux décideurs supérieurs de Medicaid de Géorgie et à leurs représentants légaux parce que nous avons mené un combat légal durant sept ans pour aider notre fils à tirer le meilleur de son esprit, de son corps, et de sa vie. Je suis franchement fatigué des combats légaux, et je veux que les décideurs ultimes sachent ce qui se passe vraiment.

J'espère que ces détails vous ont aidée à vous rafraîchir la mémoire quant à la séquence des évènements qui ont mené à la suppression d'informations contenues dans le rapport du comité d'éthique de la UHMS de 1999 qui ont été exclues de ce qui est devenu ''Dilemmes éthiques en médecine hyperbare''.

Ainsi, vous n'aurez pas besoin de retourner et de chercher dans votre courriel d'hier, je veux à nouveau vous poser les trois questions d'hier :

Dr Chan, de votre propre aveu, vous étiez l'auteure principale du rapport du comité d'éthique de la UHMS de 1999 et de ''Dilemmes éthiques en médecine hyperbare''.

En comparant les deux documents, il est évident qu'un certain nombre de mots clés ou paragraphes clés qui faisaient partie du rapport de 1999 du comité d'éthique de la UHMS n'ont pas été inclus dans la version finale de ''Dilemmes éthiques en médecine hyperbare''. Certains de ces mots clés ou paragraphes clés incluent ce qui suit :

1. "paralysie cérébrale"

2. "Aucun critère spécifique n'existe dans la Société [UHMS] concernant le type et le nombre d'études nécessaires pour qualifier une nouvelle indication pour l'acceptation."

3. "les lois de la physique établissent des limites sur l'utilisation d'air pressurisé comme contrôle. Ce fait a été mis en évidence dans tous les projets de recherche - pour les indications approuvées aussi bien que pour les conditions alternatives. Puisque l'air est un mélange de gaz contenant de l'azote et de l'oxygène, l'augmentation de la pression fait augmenter le contenu d'oxygène, faisant de l'air un mélange de gaz inadéquat pour un groupe contrôle."

4. "Cependant, si la concentration d'oxygène dans le mélange de gaz d'un groupe contrôle est maintenue comme équivalente à celle du "niveau de la mer", alors l'azote additionnel est absorbé sous pression. Les patients qui se trouvent dans de tels groupes contrôles sont exposés au risque de la maladie des caissons lorsque la chambre est décomprimée. Ceci peut entraîner des dommages neurologiques permanents. Pour empêcher ceci, dépendamment de la pression du traitement à l'étude, les patients d'un tel groupe contrôle peuvent avoir besoin d'oxygène pendant la décompression, soit la thérapie à l'oxygène hyperbare.

5. "les patients dans un groupe contrôle peuvent recevoir un "faux traitement" où la chambre n'est pas vraiment pressurisée. Mais il est techniquement difficile de garder les médecins ''aveuglés'' et il est impossible de le faire avec les techniciens pour une série de faux traitements jour après jour."

6. "en ce qui concerne la maladie des caissons, des milliers de cas ont répondu favorablement au traitement précoce avec l'OTH, l'établissant comme le traitement de premier plan."

Question # 1 : Puisque vous étiez l'auteure principale, Dr Chan, pourquoi ces phrases et expressions clés n'ont-elles pas été incluses dans la version finale qui fut publiée ?

Question # 2 : Quels membres du comité d'éthique, parmi la liste qui suit ci-dessous, étaient en désaccord avec l'inclusion par la Dr Chan des phrases/ expressions énumérées ci-dessus de 1 à 6 ?
Wayne Evans, M.D.
Caroline Fife, M.D.
William Fife, Ph. D.
Eric Kindwall, M.D.
Carol Noel King
Valerie Larson-Lour, IA
Bill Maxfield, M.D.
Lee B. Palmer, BSM, CHT
Trish Planck
Ralph Potkin, M.D.
Ron Sechrist
Keith VanMeter, M.D.
Lindell K. Weaver, M.D.

Question # 3 : En tant qu'auteure principale, Dr Chan, quelle fut votre façon de procéder pour effacer ces phrases/expressions de l'article final s'il y avait désaccord au sujet des phrases 1 à 6 ci-dessus ? Y a-t-il eu une prise de vote où la majorité des membres du comité vous a demandé d'effacer des phrases/expressions clés, ou est-ce qu'un seul membre a pu supprimer l'inclusion d'une phrase/expression clé ?

Veuillez expliquer.

Merci de votre aide.

David Freels
2948 Windfield Circle
Tucker, GA 30084-6714

http://health.groups.yahoo.com/group/medicaidforhbot

Pour lire l'original en anglais, cliquer ici => Re: 1999 UHMS Ethics Task Force report

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