''Controversial Treatment has passionate supporters''
(Cliquer sur l'image pour l'original en anglais)

''Un traitement controversé qui a des supporteurs passionnés''

La thérapie d'oxygénation en chambre hyperbare est utilisée pour soigner la paralysie cérébrale

PATRICIA ENBORG
Collaboration spéciale de la GAZETTE

Il y a sept ans, Claudine Lanoix et ses deux jumeaux captèrent l'attention des médias alors que cette mère de cinq enfants qui habitent Pincourt se préparait à se rendre en Angleterre pour profiter d'un traitement médical controversé.

Le traitement en question, qui consiste à utiliser une chambre hyperbare pour soigner la paralysie cérébrale, suscite encore beaucoup de controverse. Quant à Madame Lanoix, elle est plus convaincue que jamais de l'efficacité de cette méthode de traitement.

Mme Lanoix s'était rendue dans un centre spécialisé en Angleterre avec ses deux enfants de trois ans, Matthieu et Michel Nadeau, dans un pari pour améliorer leurs chances dans leur lutte contre la paralysie cérébrale. Elle avait entendu parlé de ce traitement par le biais d'un ami rencontré sur l'Internet.

Le traitement d'oxygénation en chambre hyperbare sert habituellement dans les cas d'accidents de plongée ou d'empoisonnement au monoxyde de carbone. Le patient est placé dans une chambre scellée dans laquelle il respire de l'oxygène pur alors que la pression atmosphérique est augmentée à l'aide d'un compresseur.

Avant son voyage, Matthieu devait porter des appareils orthopédiques aux jambes et se déplacer en fauteuil roulant à l'extérieur de chez lui. Son frère Michel, capable de prononcer quelques mots seulement, ne pouvait ni manger seul ni boire dans un verre. Mme Lanoix observa d'importantes améliorations chez ses deux garçons après un mois de traitement.

" À son retour d'Angleterre, Matthieu n'a plus jamais eu besoin de fauteuil roulant et nous avons même pu lui retirer ses longs appareils orthopédiques puisqu'il marchait beaucoup mieux " nous a-t-elle mentionné. Michel a commencé à manger par lui-même et s'est soudainement mis à parler. " Son langage s'est ouvert comme une fleur. J'étais au volant et il a dit : " Regarde, une auto de police! ". J'étais si surprise que j'ai failli entrer en collision avec l'auto qui roulait devant moi " se souvient-elle.

Le Docteur Pierre Marois, un médecin physiatre qui traite des enfants handicapés, a également noté des changements. " À leur retour, j'ai pu constater des changements très intéressants ", mentionne-t-il.

Cette mère de Pincourt souleva qu'elle eu alors la conviction de devoir en faire davantage. Elle s'est donc rendue à l'Université McGill pour tenter de convaincre la communauté médicale de la nécessité d'entreprendre une recherche sur l'utilisation de la thérapie d'oxygénation hyperbare.

En 1999, l'Université McGill et le gouvernement Québécois ont entrepris une étude conjointe d'envergure afin de comparer les résultats d'un vrai traitement hyperbare chez des enfants atteints de paralysie cérébrale avec ceux d'un groupe témoin qui respirait de l'air plutôt que de l'oxygène.
(Commentaire: Il n'y avait pas de groupe témoin ou placebo mais bien 2 traitements hyperbares différents ! Et dans l'air ... IL Y A DE L'OXYGÈNE !!! 21% ... pour être précis, et qui a un effet thérapeutique INDÉNIABLE lorsqu'il est soumis à une pression)

Le Docteur Alain Beaudet, président directeur général du Fonds de la Recherche en Santé du Québec (l'organisme gouvernemental sans but lucratif qui finance la recherche médicale), a dit que les résultats étaient intéressants puisqu'il n'y avait pas de différence significative entre le groupe témoin et le groupe ayant reçu le traitement à l'oxygène. Les deux groupes ont présenté des signes d'amélioration. Il affirme que les chercheurs ont été incapables d'en expliquer la raison mais pense qu'il pourrait y avoir un lien avec le temps que les parents du groupe témoin ont consacré à leur enfant au cours de l'étude. (Les passages surlignés en rouge sont faux)

Il affirme toutefois que ce qu'il faut retenir est que l'étude n'a pas réussi à démontrer l'efficacité de l'oxygénothérapie hyperbare.

C'est en se basant sur les résultats de plusieurs études dont celle-ci que le gouvernement Québécois a décidé de ne pas assumer les coûts du traitement hyperbare par l'intermédiaire de l'assurance-maladie.


Pourtant, plusieurs personnes, dont le Docteur Marois, y croient toujours.

" Lorsque les gens m'interrogent à propos du traitement hyperbare, je leur parlerai des résultats que j'ai pu constater jusqu'à maintenant... ", affirme le Docteur Marois.

Loin de se laisser décourager, Madame Lanoix a poursuivi ses études, est devenue Technologue Hyperbare Certifiée et a récemment ouvert sa propre clinique à Pincourt, le Centre hyperbare de l'Île.

Elle rapportait d'ailleurs avoir maintenant une assez bonne clientèle, qui s'est bâtit principalement par le bouche à oreilles. Elle traite des enfants atteints de paralysie cérébrale, d'autisme ou d'autres maladies d'origine cérébrale. Elle admet d'entrée de jeu que ce n'est pas une cure, même pour ses propres enfants. Ils se sont toutefois améliorés davantage que si nous n'avions pas eu recours à la chambre hyperbare.

Maria Sanchez et son fils de six ans, Dante Tavares, dans la chambre hyperbare au Centre Hyperbare de l'Île, à Pincourt.



(Commentaire: Il n'y a qu'un léger problème avec le FRSQ: ils ne savent pas par qui est opéré le Centre Hyperbare de l'île ? Une mère dévouée qui fut la pionnière Québécoise qui a lancé le bal en 1998, mais qui est impliquée activement depuis auprès des familles ! En plus d'un des spécialistes nord-américain dans le domaine qui a entre autre réalisé l'installation de la Clinique Hyperbare Magali à Longueuil avec qui ils ont tous deux été associés jusqu'à l'ouverture de leur propre clinique en Décembre 2004 www.centrehyperbare.com !)

 

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